• Femme !

    Le soleil s’est voilé les yeux ce jour

    Sous les larmes, et cris  d’espoir des hommes

    La brise au rythme bâtant du cœur joue

    Fuyante de la lyre  aux hommes aphones

     

    Sur le chemin  doux et calme de la rivière

    Plus une trace d’elle ne m’est apparue en songe

    Ô roses fanées ! La famine des siècles nous ronge

    Faut-il donc aussi que je m’en aille ? Ô fermière !

     

    Fallait que je m’en aille

    Sous ce souffle haineux pour que tu demeure ?

    Empoisonnante, ensorcelante où que j’aille

    Non. Tu ne détourneras pas cette heure.

     

    Légendaires sont tes conquêtes historiques

    Tu as enfanté des anges et des démons

    Si les cœurs des hommes il te plait de jouer avec

    La terre et les cieux de toi se détourneront

     

    Car tu fais souffrir ô beauté empoisonnée

    Et ton délicieux venin petit à petit m’affaiblit

    Pourtant même  te haïssant je ne suis las de  t’adorer

    Mais comment te dire que tu me fais mourir

     

    Mes protestations sont le cri de ma défaite

    Jusqu'à ce jour personne ne ta tenu tête

    Et même devant la mort à tes pieds mon âme s’évanouit

    Mais comment te dire que tu me fais mourir.

     

    Dylan Pokem


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  •  

    Ella

     

    Lorsque se lève le jour sur les toits décadents

    De fines rosées lèchent les rebords impétueux

    De leur lave indolore, incolore et respectueuse

    Comme le ferait mollement un fier amant

     

    Le sourd murmure de ce noble chant cadencé

    Qui, auréolé de quelques notes superflues

    Se targue d’égaler aux chants d’amour disparus

    Dont Icare fredonna avant de se lancer

     

    Et j’écoute, et j’entends et ne comprend plus comme hier

    Quand par ton regard tu me dictais heureuse et fier

    Les secrets enfouis du petit bonheur boréal.

     


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  • Passablement

     

    Prétendez que l’aveugle qui sourit à l’ouïe
    Des plaintes du nourrisson, s’égaie autrement
    Que de la joliesse de l’écho portée à lui
    Insouciant par le vent dans son flottement

    Quand dans les mémoires de l’oubli il dessine
    D’une encre grisée dans sa niche cognitive
    La seule pensée qui à jamais le décime :
    Puiser dans les yeux d’Helle une étreinte chétive

    Le souvenir d’un instant trop souvent chéri
    Qui jamais ne sera mais que l’espoir nourri
    Au faîte des journées lorsque le vent susurre
    Au creux de son oreille comme un lémure

    Qui regarde la Mort narguer avec dédain
    Les ombres fêlées trop tôt tombés en déclin
    Dont le passage ici-bas n’enchanta guère
    Que sa propre personne et son âme austère.

     

     


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  • Fugace

    Quelques moments ineffables aux seuls plaisirs d’yeux
    Implacables flânent dans ma tête sénile
    Comme d’un sourire, la candeur juvénile
    Flatte la camarde sous le regard des dieux.

    Il y’ a des frêles gents, qui sous quelques zéphyrs,
    Minuscules soient-ils, s’agitent moribonds
    Sur les sons palpitants des rythmes vagabonds
    Quand pointe le soleil dans le ciel bleu saphir.

    Donnons-leur raison en ces temps inopportuns
    Où la mort pullule aux guinguettes de nos villes
    Comme les moustiques piqueurs de Libreville.

    Nul ne peut à la fin reporter le scrutin
    Quand ulule sur son toi la nocturne Chouette
    La mort est un sommeil sous une douce couette.


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  • La Bérénice

    Dis à la lune, à la nuit écarlate, comme

    Moi, son manteau de velours voile le fin fruit

    Que tes rêves endormis drapent le sourd bruit :

    Tu es éclat du soir qui terne mon blasphème.

     

    Veux-tu que de son calme insouciant l’humeur

    Encore naissante du départ du jour tarde

    De sa note aise, et ton fin dard de mon cœur ôte ?

    Moi quiet, je mourrai sans doute sans douleur.

     

    Comme amant, je poserai à l’heure d’hommage

    Au palier de chez toi ce modeste message

    Tout beau, en une réplique d’espoir nourri,

     

    Premier de ma plume éthylique, mon cœur meurtri.

    Jour, meurt. Tu comprendras de mon cœur le cri,

    Bérénice si tu juges des mots en marge.

    #LaMollePlume


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