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Par La Molle Plume le 19 Septembre 2015 à 13:49
Prétendez que l’aveugle qui sourit à l’ouïe
Des plaintes du nourrisson, s’égaie autrement
Que de la joliesse de l’écho portée à lui
Insouciant par le vent dans son flottementQuand dans les mémoires de l’oubli il dessine
D’une encre grisée dans sa niche cognitive
La seule pensée qui à jamais le décime :
Puiser dans les yeux d’Helle une étreinte chétiveLe souvenir d’un instant trop souvent chéri
Qui jamais ne sera mais que l’espoir nourri
Au faîte des journées lorsque le vent susurre
Au creux de son oreille comme un lémureQui regarde la Mort narguer avec dédain
Les ombres fêlées trop tôt tombés en déclin
Dont le passage ici-bas n’enchanta guère
Que sa propre personne et son âme austère.
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Par La Molle Plume le 13 Mars 2014 à 15:24
Comme luit la lune dans le ciel noire je te vois.
Je te vois comme le soleil voit le jour
Comme le ciel voit la mer
Comme la mort voit l’homme.
Que dis-tu ? Que le ciel est bleu ?
Non. Il est pourpre et or comme hier
Comme hier d’avant et les hier-passés
Comme il sera demain, tous les demains.
Chantes oui chantes, je t’entends.
Comme la Carpe entends le ruissellement de l’eau
Comme le marin entends le sifflement du vent
Comme le mort entends les sanglots de la terre.
Dis-moi encore de quel couleur est ton ciel.
Pourpre et or ?
Non. Il est rouge et pastel comme hier
Comme les hier-passés et tous les demains.
O Tristesse ! Tristesse ! Tristesse !
Comme elle me peine, l’impuissance.
Comme la déchéance.
Comme la mort. Comme la mort.
Bof… je m’y fais.
Plus me plait ici que là-haut
Plus me plait l’odeur caramel
Plus me plait la mort fétide. Plus me plait.
Dis-moi donc la teinture de ton ciel
Rouge es pastel ?
Non. Elle est terne et insipide comme le vent.
Comme le vent ;
La vie est toute vent, la mort toute certitude.
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Par La Molle Plume le 3 Février 2014 à 17:11
D’un désir ardent, porter un amour constant ;
Mon cœur à toi dévoué, avec le temps jouaillant
Cueille un sourire sur tes lèvres éternelles
Où coule le nectar des amours immortelles.Il est ici-bas et dans l’au-delà fini
Au transport de caresses, élixirs infinis ;
Quand ta veloutée bien délicate déborde,
Le confort si délicieux que ton sein accorde.La caresse de ton regard, comme une lueur
Quand ma face, frôle frêle et avec douceur
Fier de bonheur et de quelques malheurs, m’épargne.Voici qu’un temps obscur et perverti t’éloigne.
O mon amour, reste ! Reste douce compagne
Il est dans tes yeux l’éclat de mon bonheur.
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Par La Molle Plume le 25 Janvier 2014 à 17:06
Il y a en ce millénaire nouveau
De galants hommes au col de manteau
Dans l’ensemble plus garni en étoffe
Que l’entier d’un turban et d’une coiffe.Ils pullulent partout les belles rues
De leur grâce ingrate portée aux nues
Par la verve pétulante et constante
De leur aura éloquente et troublante.Ils sont suivants d’une souche déchue,
En grand regret de quelque dot perdue
Sur les frêles hommes des ans présents ;
Et du mépris croissant des cœurs pesants.Ils cachent leur être sous des noms saints ;
Montrent au jour leur air de paladins :
Ils changent ainsi qu’un caméléon
Sur les terres abruptes du péon.Voyez-les de leur art le faîte toucher,
La pompe toute inattaquable, fignoler
Quelques vétilleuses harangues prolixes
Au plaisir de l’ouïe de quelques suffixes .Ils bercent en à-peut-prêt ces paroles
Ces merlans englobés dans des corolles :
« Mes amis… » - est ainsi toujours nommée
Ce public assemblé sous une ondée.Pourtant il ne saurait dire le nom
D’un auditeur, encor moins le prénom.
« J’ai sans cesse et… » et cela vas sans dire
Que en dedans de lui il nargue un rireQui ci surpris de sa saute l’avise
De la fourbe fourberie de sa guise.
« J’ai sans cesse et cela en permanence,
De votre âme remarqué la constance.Elle a de mes aïeuls souffert la trahison
Quand vous mettant à leur diapason
Et que toutes vos craintes nonobstant,
Vous crûtes les serments et le talent.Je saurai donner tort au jugement
Cher porté en vos cœurs en ce moment :
C’est sur le marché qu’un bien fait son prix
Au tact de l’offreur et de qui là pris. »En voila une parole bien suave !
Qui aux lèvres de ce galant, esclave
L’auditoire content enfin d’avoir
Qui dira à la souffrance au revoir.(.....)
LMP
bonasse
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