• Comme le nectar but par l'abeille

    Les empreintes de tes pas obscurcissent les moites mémoires,
    Les voiles prennent poussières, ta gestuelle s'emmêle à des douces chimères,
    Tu m'as tant susurrés des douceurs aux creux de tant de rires
    Que je ne sais plus si tu étais amante ou la mère des mers.

    Le reflet de ton ombre par terre tapissé dicte les traits de ta beauté aux êtres.
    Tant de fois tu as dompté la lune avec peu de manières
    Que mon pauvre cœur aimant conquis par un seul de tes caractères
    A pour toi compté comme la plus aisée de tes innombrables victoires.

    Tu t’envoles sur un sol que tu déshonores, sainte ou légère égérie,
    Tes élégies en rien ne nous le disent ; tu es peut-être comme une sirène
    Qui lance aux océans que nous sommes, des larmes de désirs bien téméraires
    Et nous de penser qu’à force de poésie, un peu de tes charmes nous capterons.

    Tes ondées nous ont tant mouillés; si la bonté est en les hommes,
    Ton sourire trompeur en un instant l'aspire tel le nectar bu par l’abeille
    Ta diligence a su voiler ton abîme avec tant d'élégance que si tes charmes,
    Par la poésie ne sont captés, nous subirons tes foudres jusqu'aux jours derniers.

    bonasse/Spock27(alain) : 6/10 novembre 2011


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    Hola hola toi qui va là

    Là le bonheur la peine là.

    Toi la qui vas au loin la bas

    Ci est ta place non là bas.

     

    Au doux vent du midi, la nature sourit

    Son corps tout beau fleuri est par ce vent nourrit.

    La bise de la nuit, le gaiement jour a fuit

    D’une note six-huit par ce zéphyr conduit.

     

    Sur la verte étendue, la ligne connue

    A l’herbe insinue la coiffe peu chenue

    D’une ballerine, la figure citrine :

    L’an, le temps burine ma face figurine.

     

    Je chantonne avec lui les hymnes d’aujourd’hui ;

    J’ai des oiseaux l’appui qui tonnent des cui-cui

    Percher sur le cimier d’un coquet pommier

    Sous le regard châtier de ce temps coutumier.

    Hola hola toi qui va là

    Là le bonheur, la peine là.

    Toi la qui vas au loin la bas

    Ci est ta place non là bas.

     

    Comme ils semblent bien beaux, voyez ! Ces jours nouveaux

    Où le cri des oiseaux, séduient par des appeaux

    Dans cette aire fraiche recouverte d’un chèche

    Quand la saison sèche, quand le temps s’ébrèche.

     

    Ma note deux-huit se brouille. Alors je gazouille

    Ce frêle air bredouille que ma pensée bidouille ;

    De mon tutu vêtue sous cette aire dévêtue

    La musique soigne et fluctue ma forme têtue.

     

    Sur le fin scénario de cet oratorio

    Je joue comme un morio chaque acte avec brio 

    Sur le grand raisin couché, en noir imprimé

    Cet être affamé qui mendie son mangé.

     

    Chante chante chante nature

    Chante Chante chante et capture

    Chante chante chante le temps

    Chante chante chante au printemps.


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  • Tchin!

    A la vie, à moi ; à l’amour, à moi !

    A la vie vacillante et de guingois

    Du flemmard et oisif laissé pantois

    Au fond du verre et trouble son émoi !

     

    A l’amour aussi, à la vie toujours !

    A l’amour balloté qui l’âme parcourt

    Indolent au rythme vicieux du cœur !

     

    Au temps enfin, digne seigneur du cours,

    Fin merle, courtisan et fier charmeur !

    A la vie, à l’amour et au bonheur !

    La Molle Plume

     

     

     


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    Heaven

                                                     image source

    Ils furent de fiers ans perdus,
    L’hymne glorieuse des frères déchus
    Dans les bivouacs bondés tonnait ;
    L’ermite enhardi sur l’air se mouvait.

    La mesure solennelle de cette ère balancée
    Au fluant hère de cette mouvance cadencée,
    Et au faîte crédule de la mortelle innocence
    Drape le leurre belliqueux de l’inconstance.

    La couleuvre bonté, de quelque marge
    Reçue par la festive sphère en héritage,
    À la nuit écarlate de son visage mésusé,
    Présente les contours au merlan médusé.

    Au front combattu, sous le joug opprimé
    Du bivouac hardi de l’indolente armée,
    Il jette dans la tranchée aux mémoires de l’oubli,
    Les plombs visqueux de l’amour enseveli.

    O ! Le maure implacable ! du sort incapable
    De fuir ou d’éviter la guigne inlassable,
    Au firmament splendide d’augustes chagrins,
    Tisse la toile voûtée du soin de ses mains.

    Et le prélat tortueux, de la franchise impuissante
    Jette aux portes d’abbayes l’hymne constante
    Et du père et fils et du saint esprit, et de la sainte trinité, évidement,
    Les louanges oppressantes du cinquième commandement.

    Mais ce baroud impétueux est de la mort, hélas !
    L’impitoyable glaive, le venimeux élaps ;
    Et l’ermite harassé vêtu de son haire,
    Gisant, le pitoyable bestiaire…

     

     


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  • Demain Sera Demain

    Comme luit la lune dans le ciel noire je te vois.
    Je te vois comme le soleil voit le jour
    Comme le ciel voit la mer
    Comme la mort voit l’homme.

    Que dis-tu ? Que le ciel est bleu ?
    Non. Il est pourpre et or comme hier
    Comme hier d’avant et les hier-passés
    Comme il sera demain, tous les demains.

    Chantes oui chantes, je t’entends.
    Comme la Carpe entends le ruissellement de l’eau
    Comme le marin entends le sifflement du vent
    Comme le mort entends les sanglots de la terre.

    Dis-moi encore de quel couleur est ton ciel.
    Pourpre et or ?
    Non. Il est rouge et pastel comme hier
    Comme les hier-passés et tous les demains.

    O Tristesse ! Tristesse ! Tristesse !
    Comme elle me peine, l’impuissance.
    Comme la déchéance.
    Comme la mort. Comme la mort.

    Bof… je m’y fais.
    Plus me plait ici que là-haut
    Plus me plait l’odeur caramel
    Plus me plait la mort fétide. Plus me plait.

    Dis-moi donc la teinture de ton ciel
    Rouge es pastel ?
    Non. Elle est terne et insipide comme le vent.
    Comme le vent ;
    La vie est toute vent, la mort toute certitude.


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