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    Ella

     

    Lorsque se lève le jour sur les toits décadents

    De fines rosées lèchent les rebords impétueux

    De leur lave indolore, incolore et respectueuse

    Comme le ferait mollement un fier amant

     

    Le sourd murmure de ce noble chant cadencé

    Qui, auréolé de quelques notes superflues

    Se targue d’égaler aux chants d’amour disparus

    Dont Icare fredonna avant de se lancer

     

    Et j’écoute, et j’entends et ne comprend plus comme hier

    Quand par ton regard tu me dictais heureuse et fier

    Les secrets enfouis du petit bonheur boréal.

     


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  • Fugace

    Quelques moments ineffables aux seuls plaisirs d’yeux
    Implacables flânent dans ma tête sénile
    Comme d’un sourire, la candeur juvénile
    Flatte la camarde sous le regard des dieux.

    Il y’ a des frêles gents, qui sous quelques zéphyrs,
    Minuscules soient-ils, s’agitent moribonds
    Sur les sons palpitants des rythmes vagabonds
    Quand pointe le soleil dans le ciel bleu saphir.

    Donnons-leur raison en ces temps inopportuns
    Où la mort pullule aux guinguettes de nos villes
    Comme les moustiques piqueurs de Libreville.

    Nul ne peut à la fin reporter le scrutin
    Quand ulule sur son toi la nocturne Chouette
    La mort est un sommeil sous une douce couette.


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